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La Roche du Diable.
Majestueuse et pittoresque Route des Crêtes.
Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
Une journée dantesque ...
Route de la Tour Madeloc.
Mer et montagne ... Col de Banyuls.
La magie des Bagenelles.
La vallée de Wildenstein depuis la Route des Américains.
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A la limite ... Hauteurs de Corcieux.
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Panorama depuis le Col de Châmont.
Au pays de Dali ... Cadaquès.
50 ans ... 50 Hohneck !
Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

dimanche 12 mars 2017

La La'lsace Land

Ce fut un samedi royal comme je les aime ! Avec une 1ère fenêtre printanière à ne pas rater, l'occasion était trop belle de réaliser une petite virée "exotique" et copieuse. Direction la partie orientale du Grand Est, l'Alsace donc, destination imposant de franchir le massif, opération très délicate en hiver et expliquant notre attirance du jour ! Pour nos retrouvailles avec le pays du Riesling, nous avons été copieusement servis, le parcours tracé ne laissant d'ailleurs aucune place au cinéma. D'ailleurs, nous ne roulions pas pour glaner quelque Oscar ...

C'est le duo habituel qui reprend les rôles principaux pour ce beau road movie, avec départ de mon domicile pour un échauffement classique et en douceur en direction de Xonrupt via les 2 cols les plus faciles du programme : le Plafond et Martimpré. Un vrai régal de pédaler avec une tenue allégée et intermédiaire : pour le court intégral, il faudra encore attendre un peu. On attaque donc dans les meilleures dispositions le 1er morceau du jour, le col de la Schlucht, un grand classique qui nous mène à + de 1100 m. Assez rectiligne et régulier à 5-6 % jusque la Roche du Diable, c'est le col parfait pour y effectuer un effort soutenu et durable. Aujourd'hui, la digestion est laborieuse et j'ai Matthieu devant moi, ce sera effort max ! La déclivité tombe ensuite à +/- 4% et la route tournicote jusqu'au Collet où on enchaîne gros plateau jusqu'au col où le soleil et la neige restante sont éblouissants. Le panorama côté alsacien est superbe, avec une vue dégagée sur la Forêt Noire et même les Alpes.
Matthieu à Martimpré.

Martimpré.

La Roche du Diable, col de la Schlucht.

La Roche du Diable.

Peu avant le Collet, vue sur les pistes de La Bresse.

Col de la Schlucht.

Vue sur la Forêt Noire ...

... et les Alpes.
Par prudence j'enfile des gants pour la très longue descente jusque Munster, qui comprend quelques passages à l'ombre bien frisquets ... mais le long de laquelle il faut toutefois pédaler pour maintenir une vitesse correcte, les % n'étant pas suffisamment conséquents (alors que dans l'autre sens, ils sont suffisants !). Après s'être fait secouer sur les pavés de Munster, on retrouve comme prévu la douceur dans la vallée, mais accompagnée d'un fort vent de face jusque Türckheim, dommage. Ce dernier ne parviendra pas à gâcher le plaisir d'évoluer sur cette route à flanc de coteaux, où les vignobles attendent impatiemment de bourgeonner. Après être passés devant la maison du fromage où sera donné en mai prochain le départ de la cyclosportive "Les Marcaires" (j'y reviendrai plus loin), nous arrivons au pied du célèbre clocher vrillé avec 29 km/h de moyenne à mon compteur : cela ne va pas durer, car la suite du menu va s'avérer copieuse.
Maison du fromage, Gunsbach.

Wihr au Val.

Walbach.
Je ne connaissais pas le versant Est de la montée vers les Trois Epis, et bien je ne regrette pas d'avoir désormais réparé cet oubli ! En effet, l'itinéraire impose de s'extirper de Türckheim par la splendide route menant à Niedermorschwihr. Orientée plein Sud, cette portion doit être en été une véritable fournaise car il n'y a pas d'ombre. La route serpente entre 7 et 9% parmi les vignes avec vue plein cadre sur la plaine d'Alsace et la Forêt Noire, tout simplement somptueux ! Une courte descente mène au village précédemment nommé et dont je vous épargne la re-lecture (!), où débute la véritable ascension des Trois Epis. Le genre de route piégeuse que l'on évalue visuellement à 5%, impression implacablement contredite par le braquet et le compteur scotché à 7-8% ! Il en sera ainsi quasiment jusqu'au sommet ... On rattrape en fait le versant Nord (plus long mais plus facile) juste en contrebas du village traversé après 2 derniers lacets.
Route de Niedermorschwihr. Magique !

Vue sur Türckheim.

Toujours les vignes ...

Le sommet.

Courte descente vers Niedermorschwihr.

Ascension des Trois Epis.

Les Trois Epis.

Les Trois Epis.
C'est ici que nous rejoignons la portion du parcours de la cyclo "Les Marcaires" que je ne connais pas. Sur les conseils de Matthieu qui a trouvé le parcours et les prestations "au top" l'an dernier, je compte effectivement m'y inscrire le 28 mai prochain, et c'est du lourd : 3100 m D+ en 121 km et une arrivée au sommet ! Très tentant ... Cette partie comprend une descente très rapide jusqu'au golf d'Ammerschwihr, où on opère un quasi demi-tour pour attaquer la montée vers Labaroche. C'est parti pour quasiment 500m D+ tout d'abord en forêt le long d'un ruisseau gonflé par la fonte des neiges et les pluies abondantes des derniers jours. Bucolique, certes, mais les quelques gazouillis ne rendent malheureusement pas la pente plus facile, d'autant que la route est relativement rectiligne. Je vois Matthieu virevolter avec facilité devant jusqu'aux premières maisons du village à l'habitat très dispersé, où se profilent de ludiques épingles dans lesquelles il va disparaître. On passe d'abord au pied de l'église, puis au-dessus, le tout au son joyeux des cloches annonçant un mariage. Quelques invités m'encouragent, ça fait du bien, mais il reste encore 3 km à gravir avant d'arriver en haut du village où je rejoins Matthieu qui m'attend, tranquille, après avoir dompté la pente sans forcer. Pour ma 2ème découverte de la journée, là encore, je n'ai pas été déçu et je saurai à quoi m'attendre le 28 mai !
Golf d'Ammerschwihr.

Col de Labaroche.

Eglise de Labaroche.

Labaroche.

Labaroche.

Labaroche, sommet !
Le répit n'est que de courte durée car une fois la descente vers Orbey négociée, se profile direct l'ascension du col du Calvaire, point culminant du circuit (de peu) avec 1 144 m d'altitude. Un gros morceau au cours duquel je vais malheureusement un peu piocher ... Il faut dire que la traversée du lieu-dit "Pairis" à 10% se paie cash un peu plus loin car il reste encore ensuite la 2ème partie du col à se coltiner, et c'est pas de la tarte ... On se rejoint à la bifurcation du lac Noir où j'ai prévu un peu masochistement d'effectuer l'A/R.
Sortie d'Orbey.

Col du Calvaire.

Au loin Labaroche.

Lac Noir.

Ryan Gosling.

Vague copie d'Emma Stone !
Sans traîner, on repart direction le lac Blanc qui porte aujourd'hui on ne peut mieux son nom ! De là, un dernier coup de reins mène au col où fourmillent les skieurs en mal de dernières glisses et nous regardant passer un peu comme des extra-terrestres. J'adore ce mélange des genres ! Mine de rien, on vient quand même de s'envoyer +/- 700 m D+ non stop, mes cuisses en témoignent !
Col du Calvaire.

Lac (tout) Blanc, incroyable !

Col du Calvaire, le sommet.
Ça y est, le gros des difficultés est derrière nous ... Il reste un bon coup de cul après le Louschbach, que je passe à l'arrache, et Matthieu sur la plaque, c'est dire la forme qu'il tient, à moins que ce soit son vélo (il vient juste de ressortir son Cervélo). Je carbure un max jusqu'au Bonhomme où on se rallie pour une descente collaborative (et efficace). Ce que je n'avais pas prévu, c'est que Matthieu a l'air pressé de rentrer (ou son vélo ???) ... Il se met à appuyer grave, se faisant fi des limitations de vitesse allègrement dépassées (chuuut !), j'en ai un mal de chien à rester dans sa roue ! On enrhume un gars dans Fraize qui doit encore se demander s'il a rêvé ou s'il a bien vu un TGV passer, puis Matt la loco continue jusque Anould sur le même tempo. L'oeil rivé sur sa roue, j'ai juste le temps de voir 48 km/h au compteur et 175 puls ... Il est fou ce garçon !...
Autant dire que j'appréhende la dernière ascension, celle du col du Plafond ... Finalement, elle va me sembler facile. Plutôt surprenant, mais le fait de négocier des % plus digestes que précédemment y est peut-être pour quelque chose.
Au final, je ne vais pas m'enflammer, surtout quand je vois ce que d'autres copains s'envoient sur Facebook ou Strava, mais grosse satisfaction personnelle après cette balade digne d'un mois de juin, qui se solde par 127 km et 2615 m D+ pédalés en 4h53. Prochaine étape, passer le cap des 3000 m D+ et, accessoirement, commencer mon défi au Hohneck. Mais là, cela ne dépend pas de moi !
Manacha Kart au Plafond.

Jolies courbes, le palpitant a palpité !

Le parcours :




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