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dimanche 27 novembre 2016

La tournée des mémoriaux

Mois de novembre oblige, la guerre 14-18 est souvent présente dans les pensées, même si les derniers témoins de cette terrible page du XXème siècle ont disparu, vaincus par l'ennemi implacable qu'est la vieillesse. Ce ne fut malheureusement pas la "der des ders" mais le sacrifice de centaines de milliers de poilus ne fut pas vain et de nombreux sites en commémorent la bravoure, notamment dans les Vosges. Cependant c'est le hasard qui va me faire passer à hauteur de 2 d'entre eux, au gré d'une boucle permettant de rentrer avant la nuit et tracée au feeling. Après une semaine sans vélo, j'ai un peu les crocs, et j'ai bien l'intention de me défouler sur un parcours assez facile, certes, mais plutôt conséquent pour la saison, avec le gros du D+ en fin de boucle.

Direction Bruyères dans un 1er temps, avec les bosses de Vienville et de Laveline en guise d'échauffement. Le temps est et restera gris tout l'après-midi, mais avec une température relativement confortable de 9°C. La perte d'altitude se poursuit jusque Brouvelieures puis j'emprunte l'agréable petite route de Bois de Champ pour parvenir au pied du col de Mon Repos. Col idéal en d'autres occasions pour des exercices spécifiques du fait de sa faible déclivité, je le passe aujourd'hui en rythme, le nez dans le guidon. Le blouson grand ouvert et les gants enlevés pour éviter autant que possible d'avoir froid en descendant, je parviens au sommet dans la forêt avec d'excellentes sensations.
Col de Vienville.

Direction Brouvelieures.

Route de Bois de Champ.

Mon Repos.

Mon Repos.
La descente, humide par endroits, normal, me mène à La Bourgonce, où j'ai prévu de poursuivre vers Etival via St Rémy, au gré de quelques vallonnements. De là, je monte au col de la Chipotte par son versant le plus facile, sachant que les 2 autres ne sont pas vraiment des HC non plus ! Même tactique que précédemment, je me cale, débraillé, sur un bon rythme pour atteindre sans encombre le carrefour marquant la fin d'un effort un peu bref que j'aurais presque eu envie de poursuivre ! A quelques encâblures se trouve la nécropole commémorant la bataille de la Haute Meurthe qui fit rage durant l'été 1914. Le col de la Chipotte a été le lieu d'affrontements journaliers violents avec de nombreux combats au corps-à-corps : passé cinq fois aux mains des Français et des Allemands, il a vu tomber 4 000 soldats français et a été surnommé « le Trou de l'Enfer » par les Poilus. Créée en 1919, la nécropole accueille les corps de 1899 soldats français dont 893 non identifiés, en deux ossuaires. Des combats au corps-à-corps !!! J'ai peine à imaginer quelle horreur ont dû connaître tous ces hommes ...
Direction Etival.
Col de la Chipotte (source)
Allez, zou, direction Raon pour attaquer une 2ème moitié de parcours un peu plus musclée. Une fois la Meurthe traversée, je rallie Moyenmoutiers par la fort sympathique route des Ravines, qui permet d'éviter la grand route arrivant au même endroit. Au centre bourg, l'abbaye y est désormais joliment remise en valeur, elle qui fut enlaidie des décennies par les filatures Boussac, qui, après avoir fourni du travail à toute la vallée désormais sinistrée, ont fini par être rasées alors qu'elles tombaient en ruine. C'était moche, mais il y avait du boulot ... Je traverse l'axe principal, passe au pied de la côte du Tambour qui occasionna quelques soucis à mes copains, et me dirige vers le Ban de Sapt. Une gentille bosse de 3 km qui démarre assez sèchement et serpente jusque Le Paire, avant de poursuivre sur un plateau jusqu'au Palon. Un endroit un peu paumé où règnent le calme et la quiétude, très sympa quand le soleil l'illumine. Pas du tout prévu au départ, c'est en m'approchant de la Fontenelle que je décide de faire le crochet jusqu'au mémorial qu'on aperçoit depuis la route, au milieu de la végétation ayant perdu ses feuilles.
Raon l'Etape.

Moyenmoutiers.

Moyenmoutiers.

Le Paire (vue arrière).

Plateau du Palon.

Plateau du Palon.
Une toute petite route en forêt, occasionnant au passage une légère montée en régime, permet d'accéder à un cul-de-sac, promontoire stratégique convoité à l'époque par les 2 belligérants. Ce belvédère fut le théâtre de combats effroyables, pour preuve de nombreux vestiges alentours qu'on peut découvrir le long d'un sentier découverte, mais aussi les 1384 corps enterrés ici, en mémoire des "grands soldats des Vosges et vaillants défenseurs du sol vosgien". Comme souvent en ces lieux, le silence est assourdissant, alors que résonnent intérieurement les canonnades, cris et coups de fusil qu'on espère ne jamais connaître ... Pour les personnes intéressées, quelques renseignements sur les hauts-lieux stratégiques du massif ici.
La Fontenelle.

La Fontenelle.
Je regagne la route principale pour rejoindre le Ban de Sapt, puis me dirige vers Provenchères par le col d'Hermanpaire. De ce côté il ne s'agit que d'un (assez) long faux-plat, tandis que le versant qui descend vers la Petite Fosse représente un effort plus substantiel pour qui veut le gravir. De là, c'est du velours jusque Anould. Neuvillers, Remomeix sont traversés à bon train, avant de bifurquer à Ste Marguerite où je fais comme les voitures : j'allume les phares dont je me suis muni par précaution. Je continue d'appuyer sur les pédales mais le geste devient plus douloureux au moment d'attaquer le col du Plafond, inévitable obstacle que je franchis néanmoins honorablement avant de basculer vers mon point de départ. Je m'octroie un dernier détour avant de poser pied à terre avec au compteur 113 km, 1286 m D+ couverts en 3h58, chiffres légèrement différents de ceux de Strava que je commence à utiliser et qui n'a pas tenu compte de mon arrêt technique et un peu optimiste en terme de dénivelé. Seule déception du jour, pas mal de photos et vidéos floues et inexploitables du fait de la grisaille.

Le parcours :


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