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Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
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Au pays de Dali ... Cadaquès.
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Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

dimanche 30 octobre 2016

Quand le brouillard déjoue mes plans

Une fois n'est pas coutume, c'est une météo capricieuse qui va m'obliger à revoir mes plans en cours de route. En cette période d'inversions de températures où il est judicieux de grimper pour profiter d'une tiédeur et d'une lumière maximales, le théorème ne s'est aujourd'hui pas vérifié, alors que les conditions s'y prêtaient "a priori". Un peu déçu mais ayant plus d'une corde à mon arc, j'ai toutefois réussi à rentrer au bercail avec un compteur presque équivalent à celui escompté, seule la quantité d'UV enregistrée s'avérant au final moindre que celle prévue ...
Un beau programme en perspective et le moral dopé par de généreux rayons de soleil, je décolle à la mi-journée plein d'enthousiasme avec tous les sucres very al dente indispensables en stock. Les agréables 14-15°C sont atténués par une bise prononcée à l'origine probable de l'inattendue évolution de la météo. La montée vers Martimpré commence pleine lumière puis se termine "à l'envers" (comme on dit "par chez nous" !...) pour un échauffement archi classique. Une fois dans la vallée de la Vologne, j'affronte la bise jusqu'au pied de la Schlucht, où j'aperçois subrepticement le Hohneck, enfin plutôt une grosse masse cotonneuse l'enveloppant. Zut alors !
Sortie de Corcieux.

Gerbépal.

Le Hohneck perdu dans la brume !
Bon, allons voir là-haut de plus près de quoi il retourne ... Veste grande ouverte, je trouve d'emblée un bon petit rythme sur la montée relativement rectiligne en direction de la Roche du Diable avec vue plongeante sur le lac de Longemer. Passée l'altitude 1000, je vois la masse nuageuse se rapprocher avec un vent s'accentuant. Au Collet, c'est la grisaille, au col carrément la purée de pois ! Quel changement !!!

Col de la Schlucht.
La Roche du Diable.

Longemer dans la vallée.

Peu avant le Collet.
Arrêt obligatoire pour revêtir veste thermique, gants et cache-oreilles fourrés préalablement dans mon petit sac à dos, afin d'affronter la longue descente vers Munster. Dans mon idée, le phénomène devrait être identique versant alsacien, avec réapparition du soleil après quelques km. Hélas, sorti de la brouillasse, c'est la grisaille qui est au rendez-vous sous un plafond nuageux épais. Ben mince alors, la webcam du Hohneck consultée en fin de matinée montrait un ciel radieux, mais j'imagine que le vent d'est en se levant a poussé la masse nuageuse de la plaine alsacienne vers le massif, où elle s'est accumulée en débordant légèrement côté vosgien. Mais bon, c'est ma théorie, je ne suis pas météorologue ... D'ailleurs dans les mêmes circonstances atmosphériques le lendemain, aucun nuage n'est venu plomber l'ambiance sur les Crêtes. Mystère ...
Le col de la Schlucht ...

... dans la purée de pois !
Dès lors, déception, mes plans tombent à l'eau. A la base, j'ambitionnais de remonter chercher la lumière au Gaschney sur une ascension que je n'ai pas empruntée cette année : inutile aujourd'hui malheureusement ! 3 alternatives restent alors à ma disposition : après avoir d'emblée éliminé la 1ère qui consiste à remonter d'où je viens par un A/R simple peu gratifiant, j'envisage un temps la 2ème via le Platzer puis un retour par la route des Crêtes, programme initialement prévu après le Gaschney. Mais la perspective de gravir un col difficile dans la brume et, surtout, d'affronter la route des Crêtes dans le brouillard et le vent, ne m'enthousiasment pas vraiment. Un peu frustré, je vote donc pour l'option permettant un retour au soleil le plus rapide, moins en corrélation avec les difficultés prévues mais qu'importe : les priorités ont changé. 
J'interromps ma descente à Soultzeren et reste emmitouflé pour enquiller avec le col du Wettstein, peu difficile et habituellement d'un attrait visuel incontestable. Cet après-midi, les éclats fauves de la nature ne peuvent malheureusement pas enflammer le panorama, ce qui ne m'empêche pas de monter bon train vers le brouillard dans lequel je replonge peu avant le sommet.
Col du Wettstein.

Col du Wettstein.

Col du Wettstein.
La descente est carrément humide, avec une route trempée comme s'il avait plu : autant dire que j'y vais prudemment dans les courbes qui me mènent au pied du col du Calvaire, où les points de vue sensationnels sont obstrués par la grisaille. Les % sont ici un peu plus conséquents, mais je progresse sans trop de problèmes, le brouillard atténuant les repères ainsi que la notion de temps. Par contre il n'atténue pas du tout le coup de cul avant le lac Blanc, à hauteur duquel je passe sans un regard. Oui je boude, fait ch... ce satané brouillard ! Bon de toute façon, y'a rien à voir aujourd'hui ... Le plus dur est fait avant le sommet où je suis doublé par un cycliste très véloce et facile. Il disparaît quasi instantanément dans la brume avant d'opérer un demi-tour en me hélant : "Y'a pas t'sôôleil ici, je r'tescends." (Il n'a pas dit "Hop là" mais a dû le penser fortement !). Tant pis pour lui, il ne choisit pas le bon versant ! Tout là-haut, j'avale fissa une vitaminée et calorique banane dans une ambiance assez hallucinante : à 20 m, je discerne à peine les phares des voitures en face, incroyable ! Encore plus dingue, après 300 m de descente c'est plein soleil !!!
Col du Calvaire.

Col du Calvaire.

Col de Louschbach.

Col de Louschbach.
En vérité, l'astre du jour n'aura le dernier mot qu'après le col du Bonhomme où une vraie et franche luminosité reprend définitivement le dessus. Ahh ça fait du bien ! Après une descente assez rapide, j'arrive à Fraize où il n'est pas question de rentrer direct. Taratata, clignotant à droite direction le col de Mandray, au pied duquel j'enlève les épaisseurs portées depuis la Schlucht et désormais superflues. Cette fois c'est le plaisir visuel qui me donne des ailes, d'autant qu'aucune fatigue ou quelconque douleur ne se manifestent : cool.
Col de Mandray : et la lumière fut !

Col de Mandray : quel contraste !

Col de Mandray.
A la limite, la descente vers Ban de Laveline sera plus pénible, avec un bon vent de face jusque Bertrimoutiers, avant un retour classique et vent de dos (bon calcul) : je monte bon train vers Saulcy, négocie tranquille le col d'Anozel et le Grand Remblai où les cuisses commencent à se faire un peu sentir. Mais à Corcieux, je n'ai pas atteint le quota d'effort initialement auto-prescrit, aussi je m'administre un petit supplément d'endorphines en intraveineuse avec un A/R au col des Arrentés pour "arrondir les fins de mois".
Bertrimoutiers.

Vers Neuvillers.

Col d'Anozel.

Grand Remblai.

Grand Remblai.

La Houssière.

La Charmelle depuis les Arrentès.
Résultat des courses : 125 km agrémentés de 2387 m D+ parcourus en 4h42. Au final, une impression mitigée avec des sensations excellentes malgré le surpoids vestimentaire mais une déception due au brouillard qui m'a empêché d'accomplir mes objectifs : le Gaschney et le Platzer ne me verront sans doute pas en 2016 !

Le parcours :



1 commentaire:

  1. Eh ben quelle forme ! Merci pour le récit et les photos. Du coup ton dos te laisse tranquille ?

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