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dimanche 23 août 2015

L'été sera chaud - Episode 9 : L'enfer du Mont Tauch

L'été s'ra chaud, l'été s'ra chaud ... Dans les cuissards, sur le vélo !
5 août : Coché de longue date sur ma carte Michelin, mon objectif du jour est le Mont Tauch au départ de Tuchan. A vrai dire, je m'y étais déjà attaqué en 2007 en partant de Leucate, mais j'avais été à l'époque dévié par un énorme incendie qui avait d'une part considérablement allongé ma sortie et d'autre part occasionné un manque notoire d'énergie au moment clé. Bref, j'avais renoncé à mi-ascension. Autant dire que depuis, ne voulant pas rester sur un refus, j'avais à cœur de relever le défi ...
Alors que le camping pionce encore profondément (et parfois sonorement !...), je traverse la station balnéaire au son des balayeuses et au rythme des éboueurs qui s'évertuent pour débarrasser au plus vite l'esplanade et ses abords de tous les débordements nocturnes. Puis à la lueur du soleil levant, je me dirige tranquillement vers St André et Brouilla.
Vers St André ...

Les Albères.

Vers Brouilla ...
Hormis le (terrible) objectif du jour, le profil du circuit n'a rien de monstrueux. Néanmoins, je pars à l'économie, d'autant qu'un coup reçu dans la poitrine la veille lors d'une (ultime ?) partie de basket, me gêne notoirement pour respirer.
Le parcours consiste dans un 1er temps à traverser la plaine du Roussillon jusque Millas, via Thuir. Nonobstant quelques gentilles "bossottes", on peut dire que cette 1ère partie à travers vignes et vergers est plate, mais loin d'être désagréable.
Direction Fourques.

A l'approche de Thuir.

Direction Millas.

Millas.
Après avoir enjambé la Têt, changement de décor, avec un profil plus vallonné. Le col de la Bataille, au pied de Força Real, permet de basculer vers Estagel, au pied des Corbières, dont les 1ères barres rocheures se dressent soudainement. La route s'enfonce au milieu des vignes et de nulle part non loin de Tautavel, là où les ossements des 1ers hommes d'Europe ont été retrouvés dès 1963, puis jusqu'aux abords de Paziols, où la route débouche sur une large cuvette dominée par le Mont Tauch et son essaim d'éoliennes, pas trop excitées aujourd'hui d'ailleurs, et c'est tant mieux.
C'est ici qu'accessoirement sont produits les meilleurs "Fitou", mais franchement, l'endroit est tout simplement magnifique.

Me trotte alors en tête la chanson  "Porcelain" de Moby, car j'ai un peu l'impression de déboucher dans un monde protégé, à l'instar de Virginie Ledoyen et Leonardo Di Caprio découvrant "La Plage" ...




Força Real.

Col de la Bataille, au loin le Canigou.

Col de la Bataille.

Sortie d'Estagel.

Direction Paziols.

Direction Paziols.

Direction Paziols.
Vue sur le Mont Tauch.
Je rejoins donc Tuchan les yeux ébaudis, après 74 km et +/- 600 m D+ d'itinérance, à peu près frais pour défier la terrible ascension, gravie fut un temps en fin de parcours d'une cyclosportive portant le nom que j'ai donné à cet article. Pour le coup, j'espère ne pas être accusé de plagiat, car cette route porte véritablement bien son nom.
Juste après la cave viticole, la route se rétrécit et se cabre singulièrement. C'est parti pour 8 km très irréguliers à 9,1% de moyenne, sur un revêtement on ne peut plus bosselé qui n'atténue pas la difficulté, doux euphémisme !
Tuchan.

Tuchan.

Cave coopérative.
Mont Tauch.

Mont Tauch.

Mont Tauch.
Après une 1ère rampe très difficile nécessitant déjà mon braquet minimal, un passage légèrement descendant permet de se refaire temporairement la cerise avant que ne se dresse un mur interminable.
Quelques passages à 20%, des gravillons, 35°C, mais une chance, pas de vent : bienvenue en ENFER !
Le souffle court, avec cette douleur aux côtes qui m'empêche de ventiler correctement, je progresse lentement. Les vignes ont laissé place à la garrigue et aux cigales, dont les incessantes stridulations s'apparentent mentalement à des encouragements, sans réel bénéfice constaté, hélas ! 
Bien qu'ils affichent 10% ou plus, les 2 derniers km s'avèrent un peu plus digestes et c'est avec soulagement et satisfaction que je parviens enfin au pied des imposantes éoliennes, après un effort maximum dont je me souviendrai ... A lire une autre expérience, qui corrobore mes impressions !
Le Mont Tauch et son "billard" !

Final du Mont Tauch.

Le sommet.

La récompense ...
A vrai dire, la descente n'est pas une partie de plaisir non plus, certainement plus propice au VTT qu'au vélo de route. Quand enfin je reviens à Tuchan, je refais le plein d'eau et redémarre rapidement : direction la mer !
Mon itinéraire passe d'abord par Vingrau, le long d'une route qui serpente en légère montée avant de redescendre vers le très joli village. A la sortie de celui-ci, une dernière grimpette se profile avant de rejoindre Rivesaltes après une longue et douce descente avec panorama XXL sur tout le littoral, s'étalant de l'étang de Salses jusqu'aux Albères : extra !
Tuchan : la place du village.

Route de Vingrau.

Route de Vingrau.

Route de Vingrau.

Route de Vingrau.

Vingrau.

Vingrau.

Descente vers Rivesaltes.
Approche de Rivesaltes.
La suite est moins géniale car me voilà contraint de négocier un gros noeud routier, plus prévu pour fluidifier le flux automobile que pour le bien-être des cyclistes. Pas de pot, celui-ci débouche sur une 2x2 voies qu'un panneau m'ordonne péremptoirement de quitter, of course ! J'atterris dans une énorme zone commerciale dans laquelle je tournicote vainement en quête d'un itinéraire bis. Au bout d'1/4 d'heure, il faut se rendre à l'évidence : je n'ai pas d'autre choix que d'emprunter la voie rapide proscrite ... Me voici donc sur la bande d'arrêt d'urgence à envoyer du lourd pour quitter au plus vite le secteur. Pour avoir étudié la carte préalablement, je me souviens qu'il doit y avoir une sortie dans moins de 10 km ... Aussi, je baisse la tête, mais pas facile de se fondre dans cet inhospitalier environnement dans lequel, paradoxalement, je ne subirai aucun coup de klaxon intempestif. Heureusement, après quelques km, une départementale vient longer la 4 voies. Je franchis avec soulagement le fossé à pied pour l'emprunter : fin de ce désagréable avatar.
Il me reste désormais à rejoindre le bord de mer à St Laurent de la Salanque, puis à longer celui-ci pour regagner mon point de départ. Toreilles - Canet - St Cyprien : c'est tout plat mais les jambes commencent à peser avec un vent de côté qui eût favorisé une progression en éventail. Il ne me reste que quelques jolis ronds-points à négocier pour rejoindre la famille après 165 km, 1614 m D+ et 6h20 de vélo. Nickel, ils sont juste en train de s'attabler !
Etang de Canet - St Nazaire.
Rond point de St Cyprien.

Le parcours :

   
 

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