Diapo

La Roche du Diable.
Majestueuse et pittoresque Route des Crêtes.
Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
Une journée dantesque ...
Route de la Tour Madeloc.
Mer et montagne ... Col de Banyuls.
La magie des Bagenelles.
La vallée de Wildenstein depuis la Route des Américains.
Sports d'hiver.
Super Planche des Belles Filles.
A la limite ... Hauteurs de Corcieux.
Balcon sur Gérardmer.
Reculée de Beaume les Messieurs.
Col du Lauvy.
Symétrie parfaite à Longemer.
Panorama depuis le Col de Châmont.
Au pays de Dali ... Cadaquès.
50 ans ... 50 Hohneck !
Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

vendredi 10 juillet 2015

L'été sera chaud - Episode 3 : Double Iseran et Mont Cenis.

L'été s'ra chaud, l'été s'ra chaud ... Dans les cuissards, sur le vélo !
Après avoir caressé le grandiose au Galibier, je vais tutoyer le sublime sur les 2 versants d'une des plus hautes routes d'Europe, bizarrement peu empruntée par le Tour de France, mais qui vit cependant Bobet y abandonner en 59, tandis que son ascension était annulée en 96 en raison du froid et de la neige. Quant au col du Mont Cenis, il vaut surtout pour son lac aux eaux turquoises, à moins de vouloir aller se payer une pizza à Susa, dans la vallée italienne vers lequel il mène ...
Le départ est donné de Lanslebourg, après 1h de voiture dans la vallée de Maurienne qui, mine de rien, occasionne une élévation de +/- 700 m depuis St Michel : ça monte tout le temps, autant dire qu'envisager de grimper l'Iseran depuis disons La Chambre, ça changerait sérieusement la donne !
La journée s'annonce de nouveau radieuse mais les températures ont largement fléchi et rappellent que nous sommes bien en haute montagne : 6°C en démarrant le moteur à Valloire, 12°C aux 1ers coups de pédales : brrr !
L'air vif ne va pas empêcher un échauffement rapide avec une entrée en matière directe sur les 4 km à 8-10% du col de la Madeleine, homonyme moins réputé que son grand frère de basse Maurienne, et pour cause.
Lanslebourg.

Vue sur Lanslevillard, col de la Madeleine.

Col de la Madeleine.

Col de la Madeleine.

Vers Bessans.

Bonneval en vue.

Arrivée à Bonneval.
Après une 15aine de km, je parviens à Bonneval, dernier village de la vallée, au pied de l'Iseran, qui permet de communiquer avec la Tarentaise. Les 14 km d'ascension commencent par une longue rampe à flanc de montagne, assez rectiligne, et ponctuée d'une épingle, portion qui offre rapidement une vue plongeante sur le village et, en levant les yeux, sur les hauts glaciers. On s'enfonce ensuite dans la montagne, sur un bon km presque plat, puis l'effort reprend de plus belle sur 4 km de pentes comprises entre 9 et 11% qui m'obligent à employer mon plus petit braquet. Le spectacle visuel est prodigieux, stupéfiant de contrastes, inquiétant aussi, avec ses roches de couleur sombre presque menaçantes, sensation renforcée par ma quasi solitude dans la majesté des lieux. Pédaler dans un tel décor représente comme une apothéose, qui justifie à elle seule les indispensables heures de selle préalables. Car la haute montagne se mérite, et pour y prendre plaisir, il faut tenir le rythme, SON rythme propre, et longtemps ! Rien à voir avec les Vosges, terrain d'entraînement idéal malgré tout, avec sa ribambelle de petits cols à 5-7% (vision très schématique, il y a plus pentu aussi !) : ici c'est 1h-1h40 d'ascension à 8-10% (voire plus), des descentes pas toujours faciles, bref, forte baisse de la moyenne horaire constatée chez moi !
A l'approche du Pont de Neige, vers 2500 m d'altitude, une dernière portion annoncée à 4% permet de se requinquer un peu avant la redoutable dernière rampe, à 10% et vent de face. Les 1ères remontées mécaniques de Val d'Isère sont en vue, mais la dernière épingle se fait désirer ... Une dernière relance, peu tranchante, et j'accède au sommet où j'enfile rapidement manchettes et coupe-vent qui ne seront pas de trop pour négocier la longue descente.
Sortie de Bonneval.

Vue sur la vallée.

Bonneval sur fond de glacier.

Col de l'Iseran.

Col de l'Iseran.

En route vers les cimes ...

P..., c'est beau !






Comme prévu, j'arrive à Val d'Isère transi, je me connais, mais pas de souci, le thermomètre affiche un bon  22°C et dès mon 1/2-tour et les 1ers coups de pédales, je retrouve une température corporelle plus confortable. La longue ligne droite jusqu'au Pont St Charles se négocie facilement, moment où les 1ers % se présentent alors. Mais contrairement au versant Bonneval, la pente est moins sévère, majoritairement à 7%, ce qui me permet de tenir un braquet plus grand. Le paysage est sublime également, avec de nombreux points de vue sur Val d'Isère, et même un petit bout du lac de Tigne, ainsi que les nombreux sommets et, bien sûr, plein cadre, la face de Bellevarde, devenue mythique depuis les JO d'Albertville. Au milieu de l'ascension, les lacets se font plus nombreux et la pente devient temporairement plus exigeante, tandis que la station disparaît visuellement. Sans être une formalité, les derniers km passent sans encombres, et je me retrouve pour la 2ème fois au panneau indiquant les 2770 m du col. Re-séance d'habillage pour regagner Bonneval, où je dois affronter un vent tenace et agaçant jusque Lanslebourg : une 15aine de km bien pénibles ...
Val d'Isère.

C'est reparti pour l'Iseran ...










Val d'Isère s'éloigne ...




... et va disparaître.








Revenu à mon point de départ, je me dirige vers mon ultime destination du jour, histoire d'accrocher un nouveau "2000" à ma collection. Un col de 10 km dont la difficulté va crescendo : 6% sur 2 km, 7% sur le suivant, puis l'inclinomètre indiquera indéfectiblement 8% jusqu'au sommet. Quelques points de vue sur la vallée apparaissent ici et là dans la forêt de mélèzes, puis après un ultime coup de reins, le sommet est franchi. Je décide de longer le lac jusqu'au barrage, histoire d'en prendre encore un peu plein la vue, puis je redescends à ma voiture, après 129 km, +/- 47 km de grimpée en 4 cols, pour 3547 m D+ et 5h43 de vélo.
Mont Cenis.


Dent Parachée et Lanslebourg.






Magique, ce lac ...



Le parcours :



2 commentaires:

  1. Bravo Lionel... Un joli doublé sur l' Iseran en plus ... Pascal Bride

    RépondreSupprimer
  2. Superbe et grandiose ! Patrick Gilles

    RépondreSupprimer