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samedi 9 mai 2015

Abondance de cols ne nuit pas

En ce vendredi 8 mai ensoleillé, 2 alternatives s'offrent à moi : soit participer à la traditionnelle Route Verte, soit prendre de l'altitude loin des pelotons sur une distance équivalente. Etant donné le profil "plaine" dessiné cette année par les organisateurs, ainsi que ma crainte des chutes collectives comme celle à laquelle j'ai échappé de justesse l'an passé (craintes fondées car c'est encore tombé cette année, et lourdement), mon choix se porte, après mûre réflexion, sur un parcours montagneux bien costaud, avec comme 2ème objectif de franchir la barre des 3 000 m D+ pour la 1ère fois de l'année. Pour cette journée de cols à gogo, Matthieu a décidé lui aussi de se joindre à moi ... Autant dire qu'il va y avoir du sport !

Les jambes sont un peu dures au départ matinal, avec un circuit qui démarre par le 1er col d'une longue série, le plus facile aussi d'ailleurs. Le col de Vienville est une vulgaire bosse de 700 m de long environ dans ce sens, une broutille au regard de ce qui nous attend ! La connexion s'effectue quelques minutes plus tard à Laveline, où notre partie de manivelles en duo débute. A Herpelmont, la Route du Grand Ecart occasionne la 1ère montée en température, puis nos bavardages se poursuivent jusque Rehaupal, le long d'une vallée verdoyante et paisible.
Ce bon vieux Thiriville.

Les alentours de Corcieux.

Le Colimont à Yvoux.

La Chapelle.

Rehaupal.

Concentré !
Au centre du village, on bifurque à droite pour attaquer une ascension que j'ai décidé à mon unanimité d'appeler "montée du Chaud Costet", en raison de l'appellation de la route sur l'autre versant, celui que nous allons descendre ensuite. C'est à mon sens un vrai col, avec 4 km de montée pour +/- 230 m D+, dont quelques passages >7%, débouchant sur un vrai sommet dominant le col de Bonnefontaine. Bizarre qu'aucun nom officiel ne lui soit attribué ... La descente nous conduit au Tholy, où j'enlève définitivement mon coupe-vent avant d'attaquer l'incontournable ascension du Haut du Tôt. Celle-ci propose d'entrée 1,5 km >10%, suivis de 3 km réguliers à 7-8%. De là, le plus dur est fait pour atteindre le point culminant, d'où l'on discerne aisément l'objectif suivant : le Haut du Roc et son antenne.
Montée du Chaud Costet, vue sur Rehaupal.

Montée du Chaud Costet.

Montée du Chaud Costet.

Route du Haut du Tôt.

Route du Haut du Tôt.

Route du Haut du Tôt.

Le Haut du Tôt.
De nombreuses secousses nous empêchent de prendre de la vitesse malgré la pente qui mène à Sapois. De là, on récupère une départementale au revêtement parfait jusque Vagney puis Saulxures, via Thiéfosse sur une des rares portions plates du jour. La température est bien douce cette fois dans la vallée, les contrastes de couleurs printanières sont saisissants sous un soleil généreux et une atmosphère quasiment dépourvue de vent (pour l'instant !) : bref, les conditions sont idéales pour prendre son pied en pédalant, d'autant que l'échéance suivante se présente rapidement devant la base de loisirs saulxuronne : le difficile col de la Burotte. Un col en tout point remarquable, de par sa beauté, son calme et sa difficulté. Hormis sa longueur inférieure (seulement 5 km très difficiles, avec notamment 2 passages à 11%), il a incontestablement un côté alpestre et sauvage, avec des panoramas à couper le souffle, pourtant déjà mis à mal par l'effort ! Comme je l'ai déjà évoqué ici, je lui trouve des airs de Joux Plane ...
C'est parti pour le col de la Burotte !

Col de la Burotte : ça grimpe dur !

Col de la Burotte.

Col de la Burotte : vue sur Saulxures.

Col de la Burotte : à la ferme !

Col de la Burotte : 11% !

Col de la Burotte.

Col de la Burotte.
La descente vers Basse sur le Rupt est chaotique, bien sûr, mais rendue de plus dangereuse par de nombreux gravillons dont le ravinement a créé par endroits des amas piégeux. Gaffe ! A peine redescendus, il faut remonter jusqu'au hameau de Presles, sur la belle route de la Croix des Moinats. Blel Kadri, vainqueur à Gérardmer sur le Tour 2014, a gravi l'intégralité du col sur la plaque, ce qui lui permit de ne jamais être repris. Pour moi, le braquet est bien plus modeste, évidemment, me permettant cependant de mouliner tout en maintenant une vitesse satisfaisante sur ces pentes à 7% environ. Je vois Matthieu s'éloigner progressivement et bifurquer à droite vers le col des Hayes. Un vrai billard heureusement, car malgré sa brièveté, et ce que laisse entendre le profil openrunner tout vert à cet endroit précis, cette portion d'un bon km flirte avec les 10%, dont les 300 derniers m à 13-14% ! De quoi monter dans les tours ... et ce n'est pas fini.
Col de la Croix des Moinats.

Col des Hayes.

Col des Hayes.

Col des Hayes, au pied du Haut du Roc.
En effet, Matthieu me propose de déroger au programme qui prévoyait de redescendre à Saulxures pour rejoindre Cornimont par la vallée. Après une courte descente, on empile donc sur le col de Lauvy pour rejoindre la cité des Counehets. Cette courte montée ajoute un peu de piment au menu, certes, mais paradoxalement ... c'est la descente qui nous intéresse sur ce coup-là, un versant qui nous est inconnu, mais que les rumeurs qualifient de monstrueux. Eh bien on confirme ! 4,5 km à 8,5% de moyenne, dont 2 km à 10-12%, la descente est vertigineuse, sensation amplifiée par l'étroitesse de la route et les quelques épingles très raides. Voilà une autre ascension qu'il me faudra rapidement épingler à mon tableau de chasse !
Sitôt en bas, on reprend l'ascenseur pour remonter au col de la Croix des Moinats par la route du Droit de Cornimont, chose qu'il eût été plus aisé, mais nettement moins amusant, de réaliser par la voie directe ! C'est donc reparti pour 5 km ardus à souhait, klaxonnant au passage à 7,3% de moyenne, et ponctués d'un bon replat central : autant dire que la pente est souvent à 8-9% ! Il est midi au sommet, et de subliminales odeurs de barbecue envahissent mes synapses, d'autant que les cuisses commencent à se faire légèrement sentir. Il faudra cependant se contenter d'une barre énergétique avant d'attaquer le dernier gros morceau.
Col de Lauvy.

Col de Lauvy.
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Mise à jour, le 10/05/15.
Voulant en avoir rapidement le cœur net, je suis allé ce matin gravir ce versant inconnu du Lauvy. Impressions confirmées ! Franchement, à ne pas rater pour les amateurs de sensations fortes : ça déboite grave et c'est splendide !!! J'en ai profité pour prendre quelques belles photos, chose impossible en descente !

Col de Lauvy : vue sur Cornimont.

Col de Lauvy.

Col de Lauvy.

Col de Lauvy.

Col de Lauvy.


Col de Lauvy. Mon compteur a indiqué plusieurs fois 15% !

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Route du Droit.

Route du Droit.

Route du Droit.
Col de la Croix des Moinats.
Nous plongeons vers La Bresse où un vent favorable nous pousse sur la route du col des Feignes. Je serre les dents pour rester dans la roue de Matthieu qui a décidé d'envoyer jusqu'au pied du Bramont. Dans la montée de celui-ci, pas de secret, je retrouve mon rythme habituel, ou plus exactement un peu en deçà, à mon goût, les efforts commençant à peser. Aux 2/3 de l'ascension environ, clignotant à gauche pour rejoindre la route des Crêtes par la route des Américains : 4 km supplémentaires, majoritairement à 8%, sur un revêtement qui ne rend pas. Mais le jeu en vaut la chandelle à l'arrivée avec un panorama qui ferait chavirer de bonheur n'importe quelle vieille rombière neurasthénique, et qu'on redécouvre avec un plaisir non feint après 6 mois d'abstinence forcée. Un peu en contrebas du carrefour avec la Route des Crêtes, des fanatiques on tracé au sol une frontière virtuelle "France - Elsass". Ils doivent se croire au Moyen-Age, où chaque seigneur défendait son fief devant les envahisseurs ! Pas Français, mais pas Allemands non plus, surtout pas Haut-Rhinois s'ils sont Bas-Rhinois (et vice versa), je ne vois pas vraiment ce que ces pseudo indépendantistes revendiquent ... Bon, revenons à nos moutons, car mine de rien on vient de grimper de 550 m en 10,5 km !...
Col de Bramont.

Col de Bramont.

Route des Américains.

Route des Américains.

Route des Américains : la "frontière" !

Route des Américains.

Route des Américains.
Il nous reste la cerise sur le gâteau dans ce copieux menu : la montée au sommet du Hohneck, où un ciel de plus en plus laiteux gâche un peu une atmosphère rafraîchie. On en est à 100 km tout ronds pour 2 900 m D+ et ma moyenne n'est que de 22,5 km/h !!! Le plus dur est fait, avec au passage un coquet coef intermédiaire ...
Route des Crêtes.

Route des Crêtes.

Route des Crêtes.

Route des Crêtes.

Ascension du Hohneck.

Panorama au Hohneck.
Le retour va évidemment s'avérer beaucoup plus rapide, puisqu'il ne reste majoritairement que de la descente via Le Valtin, Plainfaing et Anould, et de la belle descente où on peut enfin lâcher les freins. Bien que le vent se soit levé et nous soit contraire, on file bon train jusqu'au pied du col du Plafond, ultime difficulté du jour qui va nous permettre de réaliser notre objectif de dénivelé. Bien plus digeste que les précédents, il ne sera d'ailleurs pas trop mal négocié malgré l'accumulation des efforts. A Corcieux, j'accompagne un temps Matthieu qui rentre à Bruyères, puis rejoins mes bases après une petite boucle avec 145 km au compteur, 11 ascensions et 3 154 m D+ couverts en 5h50 : affamé mais repu de cols ! 

Le parcours :


 

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