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Majestueuse et pittoresque Route des Crêtes.
Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
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Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

dimanche 29 mars 2015

La tournée des grands ducs

A la faveur d'un emploi du temps extra-ordinaire et en dépit d'une météo peu engageante en tout début de matinée, j'ai fait cette semaine le gourmand en m'octroyant une double ration de km par rapport à la dose habituellement auto-prescrite. Contrairement aux noctambules en goguette, je ne me suis attardé dans aucun estaminet, ne réalisant qu'un seul arrêt "ravitaillement" de courte durée à mi-parcours, et ne dépensant sans compter que les coups de pédales nécessaires pour boucler mon 1er "200" de l'année, qui m'a emmené aux 4 coins ou presque du département ...
Après un petit déj very roboratif, je guette fébrilement le ciel qui doit instamment s'ouvrir, les sites météo sont unanimes ! Je commence à me dire que j'ai fait le plein de glucides inutilement quand enfin les nuages daignent céder timidement leur place au bleu, conformément aux prévisions.
Finalement, vers 9h30, je peux décoller sur une route bien mouillée par une dernière averse, direction Gérardmer, pour une 1ère partie de parcours escarpée. Le soleil a rapidement gagné la partie dans le ciel, grâce au concours d'un vent d'Ouest-Nord-Ouest qui va cependant me contrarier sur les 3/4 de mon itinéraire. Je franchis ensuite sans souci le col du Haut de la Côte pour dévaler vers Vagney, puis rallier Remiremont par la belle route de Nol à Dommartin : le col de Cheneau, joli raccourci au demeurant, ce sera pour une autre fois !
La Tête de Nayemont depuis Gerbépal.

Gérardmer.

Son lac.

Après avoir effectué un saut, le Bouchot traverse Sapois.

Massif de Chèvreroche. Maintenant je connais !
Se profile maintenant le col du Peutet, pour gagner le pays du kirsch. Assez raide au pied, il permet de gagner le Val d'Ajol au prix d'un effort non anodin, que je cherche donc à minimiser, comme sur les ascensions précédentes, en choisissant un braquet souple, qui me permette de progresser à vitesse correcte sans rendre les cuisses douloureuses : c'est qu'il y a encore de la route !!!
Col du Peutet.

Col du Peutet.

Col du Peutet.

Entrée au Val d'Ajol.
Au pays de l'andouille chère aux Ajolais, je remonte sur le même tempo en direction de Plombières, via le col de l'Hôtel Enfoncé ou de la Feuillée Nouvelle, comme on veut, cette montée n'étant pas "officiellement" référencée, bien qu'elle affichât 242 m D+ en 5 km, bizarre ... Une courte descente mène à la "ville aux 1 000 balcons" qui connut son apogée au XIXème siècle grâce à ses sources d'eaux chaudes alors très prisées. Je quitte sans tarder la très encaissée vallée de l'Augronne au prix d'une dernière "vraie" grimpette se terminant à hauteur de Ruaux, où j'ai immanquablement une pensée pour de (pas si) lointains cousins homonymes : après 75 km et 1 200 m D+ de "montagne", j'entame alors la longue partie "plaine" de ma boucle.
Le Val d'Ajol.

"Col" de l'Hôtel Enfoncé.

Plombières.

Abords de Ruaux.

Abords de Ruaux.
Ça débute tranquillement par une belle descente qui débouche sur ... une route barrée ! Flûte, des travaux forestiers d'importance entraînent une interdiction de circuler sur 8 km. C'est bien beau, mais comment faire ??? IZORET pu prévenir avant !!! Bon, n'ayant pas véritablement de plan B, je tente le coup, me disant qu'en vélo, ça doit passer. Effectivement, à part un ralentissement entre un engin et un camion, je ne rencontre pas de problème de circulation. Mais alors, l'état de la route, aïe aïe aïe ! Au début, le macadam est simplement jonché de débris de branches, de feuillage ou d'aiguilles de sapin. Mais à plusieurs endroits, je dois rouler dans une boue épaisse consécutive au débardage, qui à mon grand dam crépit copieusement vélo et vêtements. Quel merdier ! Dommage, car ce long, très long faux plat descendant le long de la Semouse, "un trou de verdure où coule une rivière" dans lequel je ne m'endors cependant pas, révèle un charme tranquille où seuls les oiseaux chantent. Au passage d'un pont, on passe temporairement en Haute Saône, brève incursion s'achevant à la Chaudeau, une des nombreuses forges de la région, celle-ci ayant un temps appartenu à la famille de Buyer, entreprise de nos jours bien connue des cuisiniers (-ères) et devant laquelle je suis passé précédemment à Faymont, peu avant le Val d'Ajol. Une chapelle y est érigée, juste à côté d'une petite grotte, réplique de celle de Lourdes. Le retour dans les Vosges est marqué par un long faux-plat, montant cette fois, aux abords du Clerjus, et vent de face, que je négocie péniblement. Heureusement, la pente s'inverse avant d'arriver à Bains les Bains où je préfère anticiper un peu ma pause casse-croûte avant d'avoir un vrai coup de bambou.
La Chaudeau.

La Chaudeau (source delcampe.net)

Non loin du Clerjus.

A l'approche de Bains.

Arrêt "plein-vidange" !

Il a morflé pépère !
Moins de 10 min plus tard, c'est reparti mon kiki en direction des Voivres tout d'abord, où la barre des 100 km est franchie, puis de Charmois l'Orgueilleux, après avoir enjambé le canal de l'Est et une de ses nombreuses écluses. La plaine vosgienne supposée plate comme une limande est en réalité toujours en pente, ou presque ! Ce n'est qu'après Ville sur Illon, et au prix de nombreuses côtes que je récupère le soutien du vent. Globalement de 3/4 arrière, il m'emmène ensuite sur les hauteurs de Damas-et-Bettegney, qui virent en septembre 44 la division Leclerc prendre le dessus sur la 112ème Panzerbrigade, lors d'une historique bataille de chars gagnée grâce à l'appui de l'aviation américaine. Quel courage ont eu tous ces hommes grâce à qui nous sommes aujourd'hui libres d'agir et de penser. A méditer ...
Peu avant Les Voivres.

Dans la cambrousse, après Les Voivres (Grémifontaine je crois ...)

Les Forges d'Uzemain.

Haie d'honneur, peu avant Charmois l'Orgueilleux.

Ville sur Illon.
Une fois la 4 voies traversée (par en-dessous) les incessants vallonnements me conduisent à Châtel. Toujours fringant, je les négocie sur le mode "t'inquiète, après ça descend !", ce qui ne m'empêche pas de les trouver un peu trop fréquents, tout en tentant de reconnaître au loin mes sommets préférés, les yeux rivés sur les crêtes qui émergent de l'horizon en une élégante ligne blanche, malheureusement non retranscrite par mon smartphone.
Direction Damas et Bettegney.

Abords de Mazeley.

Mazeley, au loin les Vosges (si, si !)

Vers Frizon.

Vers Frizon.
A Châtel, je me retrouve jusque Ramber sur le parcours de la Route Verte 2014, juste après que je ne fus pris dans une chute collective. Toujours peu de plat jusque Moriville, où une vaine chasse avec le groupe de tête s'était organisée, puis je récupère la grand route pour filer tout droit vers Ramber, sur l'interminable toboggan déjà plusieurs fois ici décrit. Certes, le vent est définitivement mon allié, mais Openrunner semble ignorer que le secteur ne se résume pas à de la morne plaine !
Direction Moriville.

Direction Ramber.

Direction Ramber.

Direction Ramber.
Paradoxalement, je me sens mieux qu'il y a 50 bornes, même si les relances sont un peu molles. Je me rapproche inexorablement de mon point de départ, traverse la forêt entre Autrey et Brouvelieures en longeant la Mortagne, avant de réattaquer les derniers escarpements du parcours. Ceux-ci me permettent dans un 1er temps de rejoindre Bruyères, puis me mènent à La Chapelle, au pied du col de Vienville et de ses 4 paliers. L'occasion de réutiliser les mêmes braquets que ce matin avant de rejoindre l'écurie, non sans avoir franchi, petite victoire personnelle, la barre des 200 km.
Abbaye d'Autrey.

A l'approche de Brouvelieures.

A l'approche de Brouvelieures.

A l'approche de Bruyères.

Ça sent bon l'écurie !

Yvoux.
Vienville, et hop !
Au final donc de cette improbable opportunité, 202 km, 2 398 m D+ et 5 cols, joyeusement pédalés en 7h18. Content ...

Le parcours :

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