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dimanche 15 septembre 2013

Argelès 2013 : Fontfrède et Las Illas

Alors qu'on s'achemine vers un automne aussi pourri que le printemps dernier, j'en profite pour tenter de réchauffer un peu les cœurs en publiant un compte-rendu d'une de mes sorties estivales, qui, si elle fut ventée, ne m'a pas empêché de transpirer à grosses gouttes sous un soleil radieux. Je vous invite donc à découvrir un petit coin paumé sur les hauteurs de Céret (66), souvenir d'un été ardent (...)


9 août. Il va falloir composer ce matin avec la tramontane, qui s'est bien levée depuis 2 jours. Outre sa force, ce sont ses bourrasques qui peuvent s'avérer déstabilisantes et dangereuses. Les 1ers km sont rassurants : le vent est puissant, certes, mais reste compatible avec une pratique sereine de mon sport favori.
Direction Sorède, à 75 m d'altitude, traversé après 8 km de faux-plat montant vent de face, autant dire que l'échauffement est de bonne qualité ... Cette petite route parfaite pour le vélo, malgré un revêtement très irrégulier, traverse ensuite les jolis villages de Laroque des Albères,  Villelongue dels Monts puis Montesquieu des Albères, toujours en s'élevant gentiment. De très jolies villas bordent la route, signe qu'il fait bon vivre ici, avec un soleil généreux et non loin de la mer. Mais le prix du m² fait moins sourire ...
Un panneau surprenant et derrière, le Pic Neulos.

Sorède.

Villelongue dels Monts

Villelongue dels Monts

Ça change des sapins !

Au loin, Montesquieu des Albères.
Toujours vent de face, je poursuis après une courte descente vers Le Boulou, Maureillas, bourg jumelé soit dit en passant avec Bretteville l'Orgueilleuse, dans le Calvados, ce qui devrait rappeler de bons souvenirs à un de mes beaux-frères qui y habita avec sa petite famille sans qu'ils ne le sussent (c'est pas son genre !), puis Céret, célèbre entre autres pour ses cerises, et point de départ de mon objectif du jour. Déjà parcourue en sens inverse l'été dernier, j'avais été subjugué par cette boucle forestière et sauvage d'une trentaine de km, et notamment la descente que je m'étais promis de gravir. Une montée de 12 km environ (difficile de donner un point de départ exact), presque toujours comprise entre 7 et 10%, hormis quelques courts replats salvateurs. 
Après avoir dominé Céret et deviné la mer à l'horizon, la route s'enfonce dans le massif du Bas Vallespir en surplombant une longue et tortueuse gorge, idéale pour les adeptes du canyoning, le tout sur fond de Canigou. Le big panard visuel et un festin pour les cuisses !
Quelques lacets plus loin, changement de décor avec une forêt de chênes courts sur pied, qui eux-mêmes laissent leur place à des châtaigniers vers 700 m d'altitude. Au terme d'un bel effort, j'atteins le col des Brousses, où 2 km supplémentaires sont nécessaires pour accéder, via une route en très mauvais état, à une "stèle des évadés", dressée à la mémoire des résistants qui quittèrent la France pour rejoindre l'armée de la libération, via l'Espagne, durant la seconde guerre mondiale. La route se termine en cul-de-sac un peu plus loin, à 994 m. Dommage, le parking est en forêt, les points de vue sont réservés aux randonneurs qui peuvent accéder au sommet par un sentier. Une belle ascension malgré tout, avec notamment une 1ère partie somptueuse.
Les Thermes du Boulou (route du Perthus).

Route de Maureillas.

L'objectif du jour.

Sa Majesté le Canigou.

Le Bas Vallespir.

Vue sur Céret et la mer.

Au milieu de nulle part.

Une des raisons pour lesquelles j'aime le vélo.

Presque au sommet !

La stèle des évadés.

Vue (partielle) depuis le parking.
Demi-tour donc jusqu'au col de la Brousse pour attaquer une descente très prudente : outre l'état de la route, l'alternance ombre/lumière de la forêt provoque des contre-jours et empêche d'en distinguer les irrégularités. Une fois redescendu à environ 600 m, l'itinéraire propose ensuite un faux-plat descendant très sinueux plus propice au pédalage, entrecoupé toutefois d'une belle remontée d'1 km, avant de parvenir à Las Illas. Le bout du monde (la frontière est à quelques encablures), paumé de chez paumé, et pas une âme qui vive dans le patelin ! Il faut préciser que sur ce tronçon entre Céret et Maureillas, j'aurai rencontré en tout et pour tout un groupe de touristes se préparant au canyoning (tout au début), puis 3 voitures, 2 cyclistes et 1 autochtone ! Pas l'endroit rêvé pour connaître un incident ; par contre, pour ce qui est de la quiétude ...
Vue sur la plaine du Roussillon.

Vue sur les Albères.

Déjà bien redescendu !

Un torrent qui témoigne des intempéries printanières dans les Pyrénées.

Las Illas. Il y a quelqu'un ?
La route continue ensuite de serpenter sur une dizaine de km descendants jusque Maureillas, puis l'heure du retour arrive : je rejoins Le Boulou et de là, je rentre par la très belle piste cyclable qui ramène directement à Argelès. Superbement aménagée sur une quinzaine de km et agrémentée de jolies passerelles pour éviter des passages à gué scabreux, elle me permet de rentrer vent 3/4 arrière en filant sur un véritable billard.
Retour descendant vers Maureillas.

Retour descendant vers Maureillas.

Une piste cyclable magnifique.

Exploitation du soleil. Bizarrement, c'est plutôt rare dans la région !

Aérodrome pour les passionnés de modélisme.
Pour conclure cette belle matinée, je ne résiste pas à la tentation de terminer sur l'esplanade en bord de mer, après 99 km, 1 439 m et 4h de vélo : pile poil à l'heure pour respecter les traditions estivales !
Le front de mer à Argelès.

L'esplanade.


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