Virée en Espagne ce jour, avec comme objectif une belle montée au départ du Port de la Selva, qui sert d'entraînement à de nombreux pros en début de saison, lorsque la météo dans nos contrées encore hivernale y est ici clémente, leur permettant ainsi de simuler du D+ et des % de type haute montagne tout en restant en bord de mer (...)
Toujours au départ d'Argelès, je me dirige vers la frontière par la route de la corniche assez traditionnelle désormais pour moi, via Collioure, Port-Vendres, Banyuls et Cerbère. En 29 km, j'y ai dénombré 7 montées plus ou moins ardues pour un total d'un peu moins de 600m D+. Si on ajoute des descentes pas très rapides, le vent (parfois), les traversées de villes encombrées (souvent), et un effort disons contemplatif (photos), eu égard aux paysages proposés, ceci explique qu'il soit difficile de faire monter la moyenne au-delà des 26 km/h. En tout cas, du fractionné grandeur nature, infiniment plus captivant que sur un HT !!!
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| Y vend-on des cuissards "sexy" ? |
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| Direction la frontière. |
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| La Madeloc. |
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| Banyuls. |
L'entrée en Espagne commence par la descente sur Portbou, l'an passé calcinée, aujourd'hui reverdie, puis se présente le col de Frare et ses 202m d'altitude pour la 8ème grimpée de la matinée. Il nécessite l'usage d'un braquet plus petit, mais son sommet me gratifie d'une vue somptueuse sur le golfe de Llança, d'où j'aperçois le Port de la Selva. Mais le découpage de la côte ne laisse aucun doute : je n'y suis pas encore ! Cependant, le plus dur est fait et 19 km et 2 côtes plus loin (soit 10 au total depuis le départ pour un peu plus de 900m D+) me voici arrivé dans la petite baie divine et magique du site protégé du Cap de Creus
dont j'ai déjà parlé ici.
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| Vue sur Portbou. |
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| Les Albères, côté espagnol. |
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| Col de Frare. |
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| Le golfe de Llança. |
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| Platja de Garbet |
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| Llança. |
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| Llança. |
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| El Port de la Selva. |
Pour varier les plaisirs, après un bref détour "for the fun" le long de la plage, j'attaque la route que j'avais cochée sur ma carte et qui monte à l'ancien monastère de Sant Pere de Rodes, perché à environ 500 m.
Au pied du monastère (la route passe juste en contrebas), il reste 2 km en faux-plat avant de basculer dans la longue descente que j'aborde avec prudence à cause du vent, piégeux, des gravillons, et de nombreuses déjections a priori de type caprin. Je me retrouve à Villajuïga pour quelques km de plat jusque Garriguella, ceux-ci précédant quelques vallonnements menant vers Espolla, d'où j'avais prévu de retourner en France par le col de Banyuls. Sauf que depuis peu un Espagnol chevauchant une magnifique monture a pris ma roue, puis un relai ... Trop tentant ! Changement de programme donc : le retour se fera par le moins bucolique col du Perthus. La langue du cyclisme est universelle car les relais tombent sur une quinzaine de km sans nous concerter (forcément). Nous nous séparons sur un signe de connivence, puis je poursuis ma route vers la Jonquera où je ne pourrai remplir ma poche à eau de substance anisée détaxée : mince, j'ai oublié ma CB !!! Les touristes, eux, viennent s'y agglutiner comme des abeilles autour de leur reine : alcool, cigarettes, vêtements, tout y passe, occasionnant les traditionnels bouchons du Perthus. Très peu pour moi ! Sans parler de la jungle nocturne venant s'alcooliser et/ou rechercher l'âme sœur à moindre frais dans les "gogo girls dancings" pullulant aux alentours.
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| Direction Garriguella. |
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| A hauteur d'Espolla, au loin le Pic Neulos. |
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| Un Espagnol bien charpenté sur un vélo splendide. |
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| A l'approche de la Jonquera. |
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| Pinède dévastée par le feu. |
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| La Jonquera. |
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| Au loin, le Perthus et le fort de Bellegarde. |
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| Le Perthus. |
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| Et sa bouchonne, ça bouchonne ... |
Ceci dit dans mon sens, aucune gêne de circulation sur la nationale, très large, avec bande de roulement latérale très pratique, tandis que de part et d'autre de la route, les stigmates du gigantesque incendie de l'an passé sont bien visibles. Bon, ça coince un peu pour traverser la Jonquera, pas vraiment optimisée pour les cyclistes, beaucoup au Perthus, où 2 bus m'obligent à déchausser à plusieurs reprises dans ce village à cheval sur les 2 pays et de ce fait transformé en gigantesque "duty free". Le col en lui-même s'apparente à une vulgaire bosse (le côté français monte un peu quand même).
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| J'aurais bien fait trempette !... |
Le retour en France et à la caravane est totalement descendant, mais le vent, vraiment pas facile à cerner ici, et qui m'empêche d'accélérer comme je l'escomptais, m'oblige à un ultime effort pour rentrer au bercail. Après 137 km, 1 909 m D+ et 5h17 de vélo, je suis en droit de demander : "Una cerveza por favor !"
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