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La Roche du Diable.
Majestueuse et pittoresque Route des Crêtes.
Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
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Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

dimanche 7 octobre 2012

Un vent de mélancolie

"Le vélo, c'est de la voile", ne cesse de répéter Cyril Guimard, figure emblématique du cyclisme national. Tout à fait exact pour le cycliste cherchant à économiser ses forces au sein d'un peloton, ou pour le coursier la jouant tactique dans une échappée ou dans les bordures. Oui mais, en ce jour de grand vent, et comme souvent d'ailleurs, je suis seul pour affronter le souffle d'Eole, et la stratégie bien connue en pareille situation se limite à partir vent de face, pour espérer revenir vent de dos ... Espérer seulement, car pragmatiquement, les caprices du dieu du souffle le voient souvent s'inverser d'une vallée à l'autre, ou bien s'estomper insidieusement au moment où on compte sur son concours pour compenser la diminution de ses forces : ce sera un peu le cas aujourd'hui. (...)

Le vent soutenu de secteur S-O ne laisse donc pas trop le choix sur la direction à prendre mais offre une contrepartie assez agréable, avec un bon 20°C qui autorise la tenue d'été, complétée par des manchettes à relever de temps à autres.
Patience donc, pas la peine de s'évertuer à vouloir maintenir la vitesse de croisière habituelle : les quelques minutes perdues seront (normalement) regagnées au retour. Je rallie tranquillement Gérardmer et longe un instant son lac gagné par une langueur automnale, après l'effervescence touristique de l'été. Apaisant.
Bellegoutte.

Martimpré.

Lac de Gérardmer.
Puis je grimpe le court mais très pentu col de Sapois. Un vrai talus de ce côté, avec une attaque à 13%, suivie de 2 km environ réguliers à 8-10% qui permettent ensuite de basculer vers Vagney. Là, j'enchaîne avec une nouveauté pour moi : je n'avais en effet jamais gravi le joli col de Cheneau, un raccourci à travers la forêt pour rejoindre Dommartin, au prix d'un effort certes bref, mais soutenu, avec là aussi 2 km à 10% environ. Pas forcément évident de trouver la route d'ailleurs : à Nol, après avoir traversé la nationale, prendre à gauche sur moins de 100 m  puis à droite pour une montée immédiate. De l'autre côté, sortie de Dommartin, il faut tourner à "route de la brasserie", facilement reconnaissable avec son panneau indiquant "La Madelon". La montée de ce versant aujourd'hui descendu est plus longue, par paliers, avec des passages très pentus : à découvrir prochainement !
Pied du col de Sapois : 13% !

Col de Sapois.

Col de Sapois.

Sommet du col de Sapois.

Descente du col de Sapois.

Sapois.

Col de Cheneau : vue sur Vagney.
Toujours en mode "le vent l'emportera", prudent, tant pis pour la moyenne, je passe à proximité de Vecoux et rejoins le pied de la côte des Fèches, une grimpée découverte lors de la dernière édition de la Route Verte, déjà entamé à l'époque par 80 km de course à un rythme assez soutenu.


Si l'on excepte les 200 derniers m tout plats, cela donne une pente moyenne de 7,2%, avec entre autres un passage à 14% bien douloureux à proximité du sommet. Une route fort agréable, avec de belles vues sur la vallée, bien goudronnée et récemment réfectionnée par endroits, avec donc, hélas pour moi, de nombreux mais temporaires gravillons. En haut, je prends la direction du Girmont pour encore presque 2 km d'élévation dans la forêt, mais à 4-5% seulement. Puis la route descend gentiment vers le village où je remplis mon réservoir avec l'eau fraîche de la fontaine. Quel calme !
Aux alentours de Vecoux.

Pied de la côte des Fèches.

Côte des Fèches : vue sur la vallée de la Moselle.

Côte des Fèches.

Côte des Fèches.

Côte des Fèches.

Le Girmont - Val d'Ajol.
La descente se poursuit jusque Faymont, non loin du Val d'Ajol, réputé pour sa fabrique d'ustensiles de cuisine "de Buyer", à la qualité éprouvée. Dès lors, j'ai le vent en poupe, en théorie pour le reste de la balade. J'attaque le col du Peutet, rythmé par 2 larges épingles dans la forêt, avant une ligne droite à 6-7% jusqu'au sommet, traverse sans encombres Remiremont et continue en direction d'Eloyes via la route de Seux qui contourne la forêt du Fossard : vallonnée, mais très agréable et sans circulation.
Descente sur Faymont.

Le paradis des cuisinier(e)s !

Pied du col du Peutet.

Col du Peutet.

Col du Peutet.

Col du Peutet.

Col du Peutet : au loin, le Girmont.

Col du Peutet : en contrebas, le col de la Demoiselle.
Le gros du dénivelé est fait, il n'y a plus qu'à rentrer avant la pluie. Le vent est nettement calmé, mais toujours favorable, ouf !, et le voile nuageux masquant désormais le soleil accentue la sensation de fraîcheur, normale pour la saison. Manchettes relevées, je remonte donc vers Corcieux en passant par Docelles, Champ le Duc et le col de Vienville.
Route de Seux.

Route de Seux.

Jarménil.

Spécialement pour "ma maman".

Vue à l'entrée de Lépanges.

Vue depuis Champ-le-Duc.

Vue depuis Laveline.

Bientôt la fête de l'agriculture.

Les paysages automnaux me confèrent un sentiment de quiétude et un brin de nostalgie : les dernières récoltes (maïs), les 1ers labours, la luminosité rasante rappellent au cycliste que la période de prédilection pour la pratique de son sport favori tire à sa fin et qu'il va falloir désormais jongler avec les journées plus courtes, les intempéries et le froid, et oublier pour quelques mois les crêtes et les plus hauts cols du secteur, à moins de s'y rendre pour skier. Mais des occasions se présenteront encore en 2012 pour faire durer le plaisir sur 2 roues : il faudra juste être opportuniste !
Une balade qui donne à l'arrivée 124 km, nonobstant une petite boucle supplémentaire par le col du Plafond avant de rentrer, avec 7 cols pas trop ardus pour 1 840 m D+, couverts en 4h38.
Le parcours :


3 commentaires:

  1. Belle sortie en mode automne. Moi aussi en solitaire je râle souvent à cause du vent, je ne peux jamais rattraper au retour les minutes perdues à l'aller ! Du coup les rares jours où il n'y en a pas je roule, curieusement privée de mon "mur" de vent, à des vitesses inhabituelles pour moi !
    Mes stratégies consistent à éviter les sections plates, voire même à utiliser les zones urbaines pour gagner des "degrés" de latitude. Mais j'ai vu des cas où ça devenait impossible pour le vélo !!! L'an dernier en octobre, 30 bornes à 16 de moyenne avec un sentiment de danger omniprésent, plusieurs "décalages" préventifs et quasi impossibilité de rester debout immobile.Une des rares sorties où je n'étais pas certaine d'avoir "bien fait" de sortir !

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    1. Le vent était hier juste fatigant et tenace, rien à voir avec un mistral déstabilisant, ou, comme le pire que j'aie connu, une tramontane à la limite de me faire déchausser, en équilibre sur les pédales (Banyuls, 2010)! Mais on ne rattrape quasiment jamais la moyenne, c'est vrai !

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  2. Olivier DE MENECH11 octobre 2012 à 12:13

    Bonjour Lionel !

    L'arbre à vélo est un de mes compagnons de sortie très présent car je vais souvent à Eloyes en passant par là pour ensuite partir vers Plombières.

    A bientôt.

    Olivier

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