Les sources de la Somme

Villers Outréaux

Toujours au départ de Caudry, cap au Sud pour une escapade dans l'Aisne. Aujourd'hui, le vent a repris ses droits et souffle avec ferveur. Un plat devient un faux-plat, un faux-plat une montée ! Mais contrairement à un col dont on entrevoit la fin par compte à rebours kilométrique, ou en jetant un œil sur les derniers lacets, ici pas de sommet en vue. Les lignes droites deviennent interminables, le compteur semble bloqué et on avance au mental. (...)

Tout cycliste a appris à lutter contre le vent. L'idéal est d'être en groupe, mais le pédaleur solitaire est contraint de ménager ses forces s'il veut terminer son parcours. Mieux vaut donc partir vent de face et terminer plus facilement, technique bien connue évidemment. Je pars donc en direction de Ligny, Caullery, Villers Outréaux en affrontant de plus une légère bruine, mais dans une relative douceur. Puis je quitte le 59 pour entrer dans le 02 à Beaurevoir. Après avoir croisé la chaussée Brunehaut, je me réchauffe en traversant un lieu-dit à consonance méditerranéenne en direction de Montbrehain.

Vamos a la playa ?

Eole, comme souvent, est redoutable : à peine 25 km parcourus au cours de la 1ère heure ... Mais je touche au but de ma sortie. A Fontaine Uterte, je profite enfin du vent dans le dos pour me diriger vers Fonsommes où prend naissance un fleuve français méconnu mais dont l'embouchure, qui se situe dans la Mer du Nord, attire les touristes épris d'ornithonologie : la Somme. Ah si Saint-Valéry-sur-Somme et Le Crotoy bénéficiaient d'un climat plus ensoleillé, la baie de Somme volerait sans doute la vedette à la Méditerranée, tant cet endroit est magnifique.

Ça coule de source.

Je quitte ce village aboyant (tous les "kiens" se jettent au grillage à mon passage !) pour retourner au bercail via Fieulaine, Aisonville et Mennevret. Le vent me pousse mais bizarrement la moyenne a du mal à augmenter, la faute aux multiples petites côtes qui caractérisent le plat pays.

La forêt d'Andigny

Il me reste à traverser la forêt d'Andigny qui revêt de magnifiques couleurs au printemps (jaune pour les jonquilles puis violet pour les jacinthes, très joli) et je rejoins le bercail par la Vallée Mulâtre, le chemin agricole de La Haie Menneresse, Busigny. Des côtes, de nouveau du vent de face, mais la perspective d'une bonne douche et d'une bonne table en famille me ravive définitivement les mollets. 80 km en 2h59 pour 490 m D+ : 10 km de moins qu'il y a 2 jours pour le même temps, Eole était le plus fort !...

En fin d'après-midi, sur invitation de mon beau-frère, changement de tenue pour 1 heure de squash. Je n'aurai que ma condition physique à opposer à mes adversaires car, bien que pratiquant un peu le badminton, ma technique dans ce sport de raquettes est plus que rudimentaire. Après un période d'adaptation, je parviens à les faire courir et à ne pas être ridicule au score. Je confirme que cette discipline est cardiaquement exigeante et nécessite un bon jeu de jambes (merci le basket !), ainsi que des réflexes, car les angles pris grâce aux divers rebonds sont parfois déconcertants.  

Par rapport au volant de bad, la balle de squash a un poids et demande donc un peu plus de force. La surface de jeu est légèrement supérieure également. Bref, une sympathique activité, d'autant que je ne suis pas revenu "fanny" !

Les pros (Cédric, Fabien et Sylvain) et le néophyte.